Les enfants des Feuillantines – Célia Garino
Éditions Sarbacane – Roman 13 ans
En Normandie, dans la maison des Feuillantines, habite la famille Mortemer. L’aînée, Désirée, a 24 ans et s’occupe de ses six cousins ainsi que de sa soeur, en dépit des tumultes de leur vie quotidienne pleine de rebondissements.
Avis après lecture :
Tendre, loufoque, mélancolique, pétillante, difficile de décrire précisément cette Histoire dont la lecture nous transporte perpétuellement d’une émotion à l’autre. D’une richesse folle, la plume de Célia Garino est extrêmement addictive, nous livrant un récit intense, oscillant sans cesse du tragique au burlesque. Plongés dans le quotidient des feuillantines, nous vivons au rythme des Mortemer, famille atypique, déjantée, complètement dysfonctionnelle mais incroyablement attachante. L’auteur réussit à retranscrire le point de vue des enfants Mortemer avec justesse, qu’ils aient sept ou vingt-cinq ans. Chaue personnage a son caractère, ses envies et son histoire à part entière, rendant l’identification forte. Au fil des pages, le lecteur plaint Désirée pour la tâche qui lui incombre, rit de l’imagination de Calliope, souffre avec Brunehilde, partage les joies, les colères et les peines de Warren devenant peu à peu un membre de la maisonnée.
« Peut-être qu’on n’a pas beaucoup d’argent, que je me tue à la tâche, que je les élève mal, qu’ils vivent avec un cochon, un perroquet et un lapin, une arrière-grand-mère qui tient plus du meuble que de l’être humain – pardon granny – mais ils sont heureux, ici. Aucun foyer ne les rendrait aussi heureux. Nous sommes une fratrie.»