Les chroniques de l’Erable et du Cerisier – Camille Monceaux
Gallimard jeunesse – Roman dès 13 ans

« Abandonné à sa naissance, Ichirô est recueilli par un vieux samouraï qui lui enseigne la voie du sabre. Insouciant, Ichirô grandit dans un environnement sauvage, à l’écart des hommes. Mais sa vie bascule par une nuit terrible. »

Avis après lecture:

     Les chroniques de L’Érable et du Cerisier est une plongée captivante dans le Japon du XVII° siècle, et nous invite à suivre la rigueur de la voie du sabre, et la poésie du théâtre Nô. C’est également une façon idéale de définir ce roman : rigueur et poésie. À travers des descriptions précises et recherchées Camille Monceaux démontre un amour sincère pour le Japon, son histoire et sa culture, et plonge son lecteur dans les périples d’Ichiro, de sa paisible vie solitaire aux côtés de son maître à la découverte de la ville d’Edo, de sa complexité et de sa diversité. 

     A l’instar du cinéma et du théâtre japonais, le roman commence avec une certaine lenteur, ce qui pourrait dérouter quelque lecteurs. Cependant il s’en dégage très vite un sentiment de contemplation qui va perdurer au fil de l’histoire, créant ainsi une atmosphère envoûtante et captivante. C’est donc un véritable coup de cœur pour ce roman, et il est important de souligner la beauté du jaspage (à savoir la décoration des tranches du livre), un détail charmant et atypique qui attise la curiosité.

Je m’étais imaginé toutes sortes de choses sur le monde des humains. J’avais dessiné dans ma tête des paysages, des maisons, des visages inspirés des illustrations qui ornaient les rouleaux ; j’avais repeint cet univers mental de couleurs chatoyantes, en l’émaillant d’éclats de rire et de musique. J’avais placé dans ce décor d’effroyables figures de guerriers aux visages écarlates. Mais aucune de mes lectures ne m’avait véritablement préparé.

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