La ville sans vent – Eléonore Devillepoix
Editions Hachette – Roman dès 13 ans
« A 19 ans, le mage Lastyanax devient ministre d’Hyperborée, après le mystérieux assassinat de son mentor. Dans cette ville sous dôme administrée par la magie, complots et assassinats annoncent des temps troublés où notre héros, secondé par sa jeune disciple Arka, amazone de 13 ans, doit deviner d’où viendra l’attaque contre sa cité. »
Avis après lecture:
La “ville sans vent” est un petit régal pour les yeux, ce savant mélange de noir et blanc, parsemé d’or et d’ornement rend véritablement hommage à l’histoire. L’univers d’Eléonore Devillepoix est riche, fourmillant de détails et de clins d’œil à diverses mythologies ou contes fantastiques. La ville d’hyperborée, représentée sur la couverture et lieu principal de l’intrigue, constitue une formidable allégorie sous dôme des clivages sociaux. Ville surélevée, chaque niveau correspond à une caste, la misère reléguée aux bas-fond et à la crasse, les mages et les personnes d’influences ayant droit au sommets de la ville et à l’air purifié.
Mais le cœur de l’histoire c’est avant tout ces deux protagonistes Lastyanax et Arka. Le premier est un mage de 19, brillant qui se retrouve catapulté au centre du pouvoir, la deuxième est une jeune adolescente de 13 ans, bagarreuse mais déterminée, ils sont deux faces d’une même pièce que l’on apprend vite à apprécier. Leur dynamique est l’atout principal de l’histoire. La relation disciple/mentor qui les lie est rafraîchissante et change d’une histoire d’amour redondante et attendue. L’intrigue est bien menée, les rebondissements s’enchaînent, avec leurs lot de mystère et retournement de situation qui laissent ce premier tome dans l’attente furieuse du deuxième.
« – C’est fermé à clé. Vous savez forcer une serrure, Maître ?
– Je suis mage.
– Y a rien d’incompatible. »